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C’est le cours qui vous promet le corps de Karlie Kloss ou Gisèle Bündchen. A Londres et New York, on ne parle que du Skinny Bitch Collective. On l’a testé avec son créateur Russel Bateman venu spécialement à Paris. Verdict transpirant…
The Skinny Bitch Collective… L’intitulé très élégant du cours de fitness le plus select du moment sonne comme un morceau de Rihanna ou de Britney Spears (It’s Britney Bitch, vous voyez). Une appellation aux relents misogynes qui n’empêche pourtant pas Suki Waterhouse, Daisy Lowe et une tripotée de tops de suer entre les mains de Russel Bateman, le guru healthy et ancien coach de mannequins et d’athlètes qui a mis au point cette méthode.
Avant : on flippe
Tester un cours de sport qui commence par vous traiter de Bitch, à première vue, on se dit qu’il vaut mieux rester flasque et digne. Mais piquée par le buzz, on consulte le site. Entre deux photos de bombes en legging, queue-de-cheval et abdos matelassés, Russel se justifie – le nom viendrait d’une blague entre potes – et parle (beaucoup) d’empowerment féminin. Son but : rendre les filles plus minces mais aussi plus puissantes (bon, surtout plus minces, hein). On passe en revue sa méthode grâce aux vidéos en ligne aussi glamour qu’une série de mode dans VOGUE et on regrette déjà de s’être inscrite : le SBC, acronyme réservé aux initiées, est plus proche du boot camp que du fitness pour fifille. Ça squatte sévère, ça jumpe vénère. On va prendre cher.
Pendant : On souffre
On arrive en avance mais déjà en retard car le cours a commencé plus tôt (gros yeux de Russel). Dans la salle, 20 cobayes pas rassurés sont déjà au pas. Pas le temps de réfléchir, on rentre dans le cercle, c’est parti pour 50 minutes de souffrance collective et fractionnée. Car autant vous le dire d’entrée : le SBC est un cours pour filles masos qui aiment se faire sadiser et engueuler (cf. les gros yeux de Russel).
Le SBC est en effet un dérivé de HIIT (High-Intensivity Interval Training), un mode d’entraînement divisé en séquences très courtes à haute intensité. Épileptiques s‘abstenir, le cours alterne exercices de 20 secondes sur une musique techno martiale et micro-phases de récupération. Ça encore, ça passe si on a un minimum de condition physique, la difficulté (et la douleur) venant surtout de l’exigence des mouvements. On rampe comme un reptile (Russel s’inspire des animaux), on combine squat-saut-tour à 180°, on se bat au sol avec une coéquipière, on fait des pompes de G.I. et bouquet final, on enchaîne des mouvements genoux-poitrine… la tête en bas, les pieds levés contre un mur.
Dès les 20 premières minutes, les joues sont rouges, les souffles courts. Râles de douleurs, baisse de régime, gros yeux de Russel et premiers abandons. Ce qui rassure : même la démonstratrice, une espèce de déesses fitness à queue de cheval, elle aussi,, est à la peine. Allez plus que 30 minutes.
Après : on souffre toujours
Démarche de crabe ou de cowboy, c’est selon mobilité d’une vieille dame de 80 ans… Les trois jours qui suivent le cours sont finalement les plus pénibles. Les escaliers sont bannis et on passera l’anniversaire de sa meilleure amie sur une chaise. Bouger son corps de skinny bitch, même pas en rêve.