Le lifting cervico-facial

Le lifting est une technique chirurgicale destinée à rendre la peau du visage plus souple et à redonner de la fermeté aux muscles faciaux ainsi qu’à ceux du cou altéré avec l’âge. La méthode de lifting diffère selon les zones à traiter, elle peut être totale ou partielle et concerne le visage et le cou.

Les déchéances musculaires et capillaires, depuis la partie latérale de la bouche jusqu’au cou, peuvent être traitées par un lifting cervico-facial. Le lipolifting n’est autre que la combinaison de la technique d’injection de graisse et le lifting cervico-facial. Le lifting frontal est consacré au front et le lifting temporal aide à renforcer les muscles et la peau des tempes et ceux des zones latérales à la hauteur des yeux. Quelle que soit la partie à traiter, les techniques de lifting diffèrent également en fonction de la profondeur de l’intervention.

Le lifting sous-cutané est une intervention superficielle. Il s’agit de traiter les simples symptômes de surcharge capillaire due à un âge avancé. Le lifting sous-musculaire, combiné avec le lifting sous-cutané, concerne la strate musculaire. L’apparence tout entière peut-être reformée à partir du mask-lift qui est une intervention en profondeur, à fleurs de l’os.

Ces méthodes sont menées de manière à rajeunir le visage, il ne s’agit pas de modifications radicales. Avec les muscles ainsi stabilisés et affermis, la peau redevint souple et élastique, ces techniques permettent d’avoir des résultats permanents. À partir d’environ 40 ans, les symptômes de vieillesses commencent à apparaitre, le lifting cervico-facial peut donc être envisagé dès ce moment. Le lifting est compatible avec d’autres types de chirurgie plastique tels que la blépharoplastie, la plastie des paupières ou les autres interventions plus légères comme les dermabrasions, les dépilations, les soins des rides, etc.

Comment se déroule cette intervention ?

Avant un lifting cervico-facial

Les interventions se font sous plusieurs conditions préalables : 

• un bilan préopératoire ;
• une consultation du médecin anesthésiste au moins 48 heures avant l’intervention ; 
• une interdiction de prise de médicaments anticoagulants comme l’aspirine 10 jours avant l’opération. 

Le processus requiert en principe 24-48 heures d’hospitalisation, avec anesthésie générale. Parfois, une anesthésie locale peut suffire.

Comment se déroule cette intervention ? 

Habituellement, l’opération prend deux-trois heures, mais peut se prolonger si d’autres interventions s’imposent. Les incisions ne se font pas dans les parties à découvert, mais plutôt au niveau des zones cachées : à la limite des oreilles, sur la chevelure. La peau est alors soulevée délicatement pour pouvoir en ôter l’excédent. Cet acte est mené avec délicatesse pour ne pas modifier l’apparence initiale du visage. La lipoaspiration ou lipostructure peut être effectuée à ce moment, en cas de besoin, pour rééquilibrer le taux de graisse. Un système de drainage est souvent placé sur les parties incisées en vue de faciliter toutes sécrétions. Il peut être retiré dans les 24 heures qui suivent tout comme les pansements, fils et agrafes après environ 8 jours après l’opération.

Quelles sont les suites opératoires de ce type de lifting ?

Normalement, les personnes traitées ne ressentent pas beaucoup de souffrances, mais plutôt une impression de tiraillement au niveau des parties opérées, quelque temps après l’enlèvement du pansement. Les analgésiques apaisent ces désagréments. La capacité auditive peut être atténuée, mais sera restituée en deux-trois semaines. Les éventuelles enflures et meurtrissures s’effacent progressivement et disparaissent en 10 jours, mais de délicates dilatations peuvent prendre jusqu’à un mois pour disparaître complètement. La durée totale de la convalescence est d’environ 4 semaines avec la période de cicatrisation. Dans la première quinzaine du mois, les gestes brusques et les grands efforts comme la pratique de sports sont interdits. Les cicatrices ne sont pas visibles à l’exception de celles, légères, au niveau des oreilles. Des callosités peuvent se présenter sur la partie décollée, cependant, elles ne sont pas non plus visibles, mais peuvent être ressenties au toucher. Ces légers inconvénients peuvent être dissimulés par de simples maquillages et des mèches de cheveux. En trois mois approximativement, les résultats commencent à apparaître, mais les traces de chirurgie peuvent persister jusqu’à 6 mois, pour enfin constater l’aboutissement final.

À quelles complications éventuelles peut-on s’attendre ?

Toute chirurgie est susceptible d’entraîner des complications. Elles sont soit liées aux interventions chirurgicales dans sa globalité, soit caractéristiques de la technique de lifting. Par conséquent, il est primordial d’observer des normes de sécurité pour limiter tout risque comme les paralysies ou la septicémie, etc., qui mettent en danger certains organismes voire l’ensemble du corps. Dans des cas rares, il est parfois très difficile de les prévoir. Ces précautions limitent les risques, mais ne les annulent pas. 

L’anesthésiste est tenu d’informer les patients sur les risques éventuels de l’anesthésie, au cours des consultations. Bien qu’ils soient minimes, les risques de complication spécifiques au lifting doivent être connus des patients. Il s’agit surtout de risques liés à une mauvaise cicatrisation. En effet, durant les quelques mois suivants l’opération, les cicatrices rosées et épaissies sont des phénomènes ordinaires. Il s’agit d’une réaction normale de l’organisme qui s’estompe au bout de six mois. 

Dans le cas d’une complication imprévue nécessitant des soins spécifiques, ces cicatrices se développent anormalement : elles deviennent rugueuses, plus épaisses, on parle alors de cicatrices hypertrophiques. Le stade le plus avancé de cette évolution anormale s’appelle la chéloïde et les peaux sombres sont les plus sensibles à ce phénomène. 

Les blessures mal désinfectées provoquent évidemment des infections, il est important de les garder bien aseptisées. À l’issue de toute intervention chirurgicale, des ecchymoses apparaissent très souvent et devraient disparaître au bout d’une quinzaine de jours, elles sont dues aux saignements. Certains saignements entraînent des dilatations sur lesquelles les patients ressentent des douleurs : ce sont les hématomes. Dans certains de ces cas, une nouvelle intervention s’impose pour la maîtriser et en déterminer l’origine. 

Les organes touchés par les incisions perdent de leurs capacités fonctionnelles, mais les retrouvent en trois semaines au maximum. 

Heureusement, ce sont des cas isolés, rares et les parties touchées sont restreintes (nécroses). La peau peut être partiellement déformée et perdre son aptitude à jouer son rôle, ainsi les résultats espérés s’en retrouvent atténués. Les fumeurs sont les plus exposés à ce risque et il leur est demandé de stopper temporairement la cigarette, pendant les dix jours précédant l’opération et les dix jours suivants.